Die Bauwirtschaft in der Gesamtwirtschaft

Hans Meyer, président de la Direction générale

Conférence suisse de la construction, Berne, 12.11.1998

Aujourd'hui encore, soit un an et demi après le redémarrage de la conjoncture en Suisse, les impulsions venant du secteur de la construction demeurent faibles. Un important moteur de la reprise continue ainsi à faire défaut. Les problèmes actuels remontent en grande partie à la période de surchauffe des années quatre-vingt. Leur origine n'est pas uniquement imputable à des facteurs réels. La politique monétaire de la Banque nationale y a aussi contribué. L'institut d'émission a en effet renoncé, du fait notamment de l'évolution des cours de change, à resserrer les rênes monétaires. Par la suite, il a dû réduire l'offre de monnaie pour lutter contre l'inflation, ce qui a entraîné une baisse de la demande dans le domaine de la construction et une forte correction des prix sur le marché de l'immobilier. La nouvelle évaluation des risques sur le marché de l'immobilier, les modifications structurelles de la demande de bâtiments et le démantèlement des réglementations sont les principales causes de la récession tenace que le secteur de la construction a subie dans les années nonante.

Les coûts élevés de la lutte contre l'inflation montrent bien l'importance que revêt un environnement monétaire approprié. Pour prévoir l'évolution du renchérissement, il faut recourir à de nombreux indicateurs avancés. Les prix sur le marché de l'immobilier en font partie. Sur le plan monétaire, les conditions-cadres sont favorables aujourd'hui à une reprise dans le secteur de la construction et au passage à une croissance durable à long terme. La Banque nationale doit veiller au maintien d'un haut degré de stabilité des prix. Elle crée ainsi, dans la mesure de ses possibilités, des conditions optimales pour encourager les investissements et, partant, contribue à une évolution équilibrée de l'industrie de la construction.