La crise financière s’éloigne: Leçons pour l’action future des banques centrales

Jean-Pierre Roth, président de la Direction générale

Centre International d'Etudes Monétaires et Bancaires, Genève, 24.11.2009

La crise financière des deux dernières années a remis en question un certain nombre d’idées généralement admises. Des mesures correctrices sont en cours, notamment dans le domaine de la régulation du secteur bancaire. Pour les banques centrales le thème le plus délicat est certainement leur contribution à la stabilité macro-financière. Celle-ci ne pourra se faire au détriment de leur objectif de stabilité des prix sinon leur crédibilité sera compromise.

En matière de surveillance bancaire, une collaboration étroite entre banques centrales et autorités de surveillance bancaire est primordiale. La tentation est grande de vouloir concentrer les forces. En Suisse, une centralisation de la surveillance à la Banque nationale risquerait d’affaiblir l’indépendance de cette dernière vis-à-vis de la politique.

Quant aux établissements financiers d’importance systémique, tout doit être entrepris pour limiter la probabilité et les risques d’un nouvel accident de parcours. Des travaux importants sont menés à ce sujet dans le Financial Stability Board.

Afin que les banques centrales disposent des moyens indispensables à leur action en cas de crise, un cadre juridique libéral ainsi qu’un coussin de sécurité sous forme de fonds propres sont nécessaires. La Banque nationale jouit d’une situation favorable à cet égard.